mercredi 5 septembre 2007

La Machette - Édition d'août 2007

Montréal, le 31 août 2007,

SOMMAIRE:

I. Éditorial

Être haïtiano

II. Revue de presse

PRESSE HAÏTIENNE
· Le Collectif Haïti de France s’interroge sur le sort réservé aux coupeurs de canne haïtiens (GARR, 24 août 2007)
· Les rapatriements d’Haïtiens sont encore marqués par l’arbitraire et le déni de justice (Garr, 2 août 2007)

PRESSE DOMINICAINE:
· L’ex chancelier Hugo Tolentino Dipp critique l’anti haïtianisme d’État (ESPACINSULAR, 6 août 2007)
· Investigations de cas de corruption de la légation diplomatique en République Dominicaine (ESPACINSULAR, 11 août 2007)

Appuyez la campagne mondiale d’Amnistie Internationale pour la défense des droits des travailleurs haïtiens en République dominicaine

III. Nouvelles internes

· Demande de dons et de bénévoles

IV. Annonces communautaires

· Une nouvelle offre de Référence Magazine
· Annonce du lancement prochain du livre de Kerline Joseph « Vers la construction de la liberté »
· Programmation de l’événement « Esclaves au paradis » en septembre
· Katasoho, imprimerie et design
· Idées cadeaux


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I. Être haitiano

Par M. Gahston Saint-Fleur

Par : Gahston Saint-Fleur

Un haitiano est un démon imaginaire qui force l´appétit des enfants de bas-âges. « Fais vite avant que l´haitiano arrive si non il t´enlèvera », dit l´adulte au bébé qui ne veut pas manger vite. Ce même être imaginaire peut être utilisé pour remédier d’autres actes indésirables de cet enfant.

Un haitiano est un noir tout comme inversement tout noir est un haitiano. Les noirs en provenance d´autres régions de la Caraïbe ont beau souffrir cette situation surtout face à leur impotence quand les agents dominicains de la migration veulent les faire parler le créole par la force. Les nationaux haïtiens à la peau claire se filtrent beaucoup plus facilement dans la société dominicaine que les noirs.

Un haitiano est un être brute, un incapable, un analphabète qui investit un maximum d´énergie pour réaliser un éffort qui requiert le minimum de n’ importe quel autre pour sa réalisation.

Un haitiano est un être sans pudeur, une bête de somme moins qu´un paria dans la culture indienne, un être à l´odeur désagréable tout comme un indifférent. Écouter le conducteur de transport publique ou l´un des passagers proférant à une connationale: haitiana ! À l´autre de répondre : Tu madre (ta mère)!

Un haitiano est un voleur. L´expression « maldito haitiano » ou tout simplement haitiano dans bien des cas, est un substitut du mot voleur ou pilleur (ladrón).

Un haitiano c´est quelqu´un qui fait par besoin ce que d´autres personnes ne font ni par mépris ni par choix.

Un haitiano c´est un animal de travaux spéciaux comme par exemple piquer l’asphalte sous le soleil entre 10 heures et 16 heures, ce que Bauman qualifie de « travaux d´ordure ». Il faut bien éviter de les réaliser sous peine de se faire passer pour ce personnage étrange et indésirable dont personne ne voudrait jouer le rôle dans « le film…. » ( ??). Un ami de l´étranger qui vivait à Puerto Plata m´avait partagé sa consternation quand, en faisant des travaux de nettoyage dans sa cour près de la rue, les gens de la zone lui ont suggéré d´appeler un haitiano car cela ne lui coûterait rien. Il s’agissait d’un travail de haitiano. Lui, homme reconnu dans la zone, ne devrait pas réaliser ce genre d’activité qui appartient à une autre catégorie d´être (humain?).

Un haitiano c’est comme avoir un dû de on ne sait pas qui et duquel on peut s’acquitter d’un moment à l’ autre. N’importe qui peut t’enlever ton appartenance sans aucune explication.

Être haitiano c’est d’être un non-vaut, un sans-voix. On peut être très amis dans le quartier quand cela tourne mal ou dans un autobus par exemple, ce ne serait pas étrange d’écouter cette phrase énigmatique « acuérdate que eres haitiano » (souviens-toi que tu es haitiano) ce qui veut dire en bref, ta vie vaut celle d’un moustique. Pas de peine pour qui t’extermine, te viole ou te fait n’importe quoi.

Être haitiano c’est être un « trop soumis », comme dit le proverbe créole c’est une figue mûr sur laquelle les dents pourries retrouvent leur force.

Être haitiano c’est être l’objet de compassion des autres êtres supérieurs, de leurs aumônes et de leurs œuvres de charité. Ce n’est pas un être humain de traitement à part égal, c’est un haitianito, un negrito…

Un haitiano est un irresponsable, un insérieux, un incapable d’assumer un OUI ou un NON. Tu no pareces haitiano, dit un voisin à un jeune sans-papier haïtien qui lui a répondu ponctuellement à un compromis.

Être haitiano c’est être un ciblé. N’importe qui peut faire n’importe quoi, il suffit que l’on te signale pour trouver l’auteur et ce, sans argumentation, sans défense d’ ailleurs tu ne sais pas dire perejil.

Etre haitiano c’est assumer dans la conscience la faiblesse inculquée de l’extérieur en permettant qu’un autre, en raison de sa faiblesse, fasse usage de la force dont on est doté par nature.

Etre haitiano c’est d’être capable de mélanger sa tristesse d’une recette de sourire pour dire au monde ça va bien quand en fait tout va de mal en pire.

Être haitiano c’est être immergé dans une dialectique du nécessaire et de l’indésirable pour emprunter cette expression de BrigitteWooding et Richard Moseley-Williams.

Envoyez vos commentaires à l’auteur par E-mail

ayiti1@yahoo.com


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II. Revue de presse

PRESSE HAÏTIENNE:


Production d’éthanol en République Dominicaine
Le Collectif Haïti de France s’interroge sur le sort réservé aux coupeurs de canne haïtiens

vendredi 24 août 2007




Dans une lettre adressée à la Direction d’EDF-Energies nouvelles, le Collectif Haïti de France se préoccupe des conditions dans lesquelles l’Ethanol sera produit par une filiale de la compagnie en République Dominicaine. Cette filiale, Alcor Dominicana, serait en train d’acquérir de vastes étendues de terre dans la province de Monte Plata pour y planter de la canne à sucre et construire une importante usine d’éthanol.
« Au vu des conditions dans lesquelles la canne est cultivée et coupée actuellement en République dominicaine, qui ne sont conformes ni à la législation dominicaine ni aux conventions internationales, nous sommes donc inquiets du projet de production d’éthanol auquel EDF Energies nouvelles entend participer dans ce pays. » écrit le Collectif.
Le Collectif Haïti de France est une association de solidarité avec Haïti créée en 1986, et constituée de nombreuses associations locales à travers la France.
L’intégralité de la correspondance vous est proposée ci-dessous.
Cher Monsieur,
Comme vous le savez, les consommateurs des pays industrialisés sont de plus en plus attentifs aux conditions dans lesquelles sont produits les articles qu’ils achètent. C’est à la fois en tant qu’association attachée à la défense des droits humains et en tant qu’acheteurs d’énergie électrique à l’EDF et peut-être, demain, de biocarburants, que nous nous adressons à vous.
Le Collectif Haïti de France est une association de solidarité avec Haïti créée en 1986, rassemblant de nombreuses associations locales à travers la France. Nous nous intéressons depuis plusieurs années aux problèmes rencontrés par les Haïtiens et leurs descendants vivant en République dominicaine, et agissons en relation avec plusieurs associations haïtiennes et dominicaines qui défendent leurs droits.
Nous avons ainsi été partenaire de l’initiative « Esclaves au Paradis » qui vient de se tenir en France, en mai et en juin (expositions de photographies, colloque « Sucre, sang et sueur », projections de films et débats à Paris et en province). Elle a donné lieu à de nombreux articles dans la presse et à des réactions en République dominicaine.
Ces dernières années, et notamment ces derniers mois, l’opinion française et internationale a été alertée par des campagnes d’information, des rapports (Amnesty International, Catholic Institute for International Relations, Département d’Etat des Etats-Unis…), des livres, des films, et des émissions de télévision portant sur la situation des Haïtiens et de leurs descendants en République dominicaine, et plus particulièrement sur celle des coupeurs de canne à sucre. Des diplomates étrangers, des parlementaires nord-américains et un responsable de la Banque mondiale se sont émus de cette situation et se sont déplacés dans les « bateyes » où vivent les coupeurs de canne. . Quelques mouvements sociaux se sont déroulés ces dernières années sur les plantations de canne à sucre.
Parmi les problèmes mis en évidence figurent :
· l’existence d’un trafic d’êtres humains (cf. notamment un rapport très récent du Département d’Etat des Etats Unis), y compris de pré adolescents, organisé avec la complicité des autorités dominicaines, dans le but de fournir aux plantations sucrières une main d’œuvre saisonnière jeune, très majoritairement haïtienne, sans statut légal, placée dans l’incapacité de défendre ses droits et de quitter la plantation sans être arrêté ;
· les mauvais traitements infligés par les contremaîtres et les gardiens (coups de fouet…) ;
· l’absence de contrat de travail écrit ;
· une rémunération des coupeurs de canne inférieure au minimum légal dominicain, leur permettant à peine de survivre, d’autant plus qu’ils sont souvent amenés à acheter leur nourriture à des boutiques dépendant des employeurs et pratiquant le prix fort ;
· une rémunération proportionnelle à la quantité de cannes coupées, ce qui oblige les travailleurs à accepter des horaires et des conditions de travail illégales, sans même parler du repos hebdomadaire et des congés payés prévus par la loi ;
· les conditions dans lesquelles la canne coupée est « pesée » ou évaluée ;
· la retenue sur les rémunérations de cotisations maladie et vieillesse sans que cela corresponde à des prestations effectives ;
· des conditions de logement et de vie déplorables, l’absence de services de base, notamment l’accès à l’eau et les services médicaux ;
· l’interdiction faite en général aux habitants des bateyes de cultiver des lopins de terre en marge des champs de canne ;
· le fait que souvent les champs de canne sont irrigués au détriment des cultures paysannes de la zone.
Nous savons par ailleurs que l’Union européenne se préoccupe des conditions dans lesquelles l’éthanol est produit.
Notre attention a donc été attirée par des articles de presse annonçant que :
· EDF Energies nouvelles allait détenir 25 %, puis sans doute 50 %, du capital d’une société qui rassemblera les activités de production et de distribution d’éthanol d’Alcofinance.
· la filiale dominicaine d’Alcofinance, Alcor Dominicana, était en train d’acquérir au moins 50 km2 dans la province de Monte Plata, pour y planter de la canne à sucre et construire une importante usine d’éthanol ; que cette usine complètera la récolte en se fournissant en canne auprès de planteurs, afin de pouvoir broyer 1,4 million de tonnes de canne (ce que coupent habituellement à la machette plusieurs milliers de « braceros » pendant une saison).
Au vu des conditions dans lesquelles la canne est cultivée et coupée actuellement en République dominicaine, qui ne sont conformes ni à la législation dominicaine ni aux conventions internationales, nous sommes donc inquiets du projet de production d’éthanol auquel EDF Energies nouvelles entend participer dans ce pays.
Nous vous serions donc reconnaissants de nous apporter des éclaircissements sur vos projets en République dominicaine. Nous sommes particulièrement soucieux et attentifs en ce qui concerne les conditions d’embauche, de rémunération, de travail, de logement et de vie du personnel de l’usine d’éthanol et des plantations qui la fourniront en canne et ce, quelle que soit la tâche effectuée par ces ouvriers, que ces plantations appartiennent à la société dans laquelle s’engage EDF Energies nouvelles ou à des planteurs indépendants.
Nous insistons en particulier sur le respect des articles 146, 163, 164, 165, 193 et 245 du Code du travail dominicain, de la loi 1886 sur la sécurité sociale, de la loi 385 sur les accidents de travail, de la Convention américaine sur les droits économiques, civiles et politiques des personnes (notamment son article 7), dont la République dominicaine est signataire. Enfin, sur le respect de la Convention internationale sur la protection des travailleurs migrants et des membres de leur famille du 18 décembre 1990.
Sachant que l’usine d’éthanol sera implantée dans une province particulièrement pauvre et que, d’après un article paru dans la presse dominicaine, elle a la garantie de bénéficier d’un statut de zone franche, nous aimerions savoir si, en contrepartie des taxes qu’elle n’aura pas à payer, il est prévu qu’elle contribue à l’amélioration des conditions de vie des habitants de la région, notamment en participant au développement des services de base, particulièrement les services qui permettront un développement de l’agriculture pour assurer la satisfaction des besoins alimentaires de la région concernée.
Le Collectif Haïti de France est à votre disposition pour vous fournir les informations qui pourraient vous être utiles.
Avec la conviction que vous tenez à ce que les filiales d’EDF Energies nouvelles, où qu’elles soient dans le monde, respectent la législation et donnent l’exemple d’un comportement éthique, nous vous prions de croire en nos sentiments respectueux.
Collectif Haïti de France




Les rapatriements d’Haïtiens sont encore marqués par l’arbitraire et le déni de justice

jeudi 2 août 2007



Durant le mois de juillet 2007, les autorités dominicaines ont rapatrié à la frontière au moins 800 ressortissants-es haïtiens ou pris comme tels. Ces rapatriements, pour la plupart, ont été effectués en violation flagrante des droits fondamentaux de la personne.

A Montecristi, un groupe d’environ 300 personnes ont été expulsées manu militari, suite à l’assassinat d’un Dominicain, imputé à un Haïtien. Ces travailleurs-travailleuses ont laissé derrière eux, tous leurs avoirs et se retrouvent maintenant en Haïti, désemparées, sans ressources, et la seule raison avancée pour les forcer à partir, est leur prétendue protection. ( El Caribe,11/7/07)

Le GARR déplore que toutes ces personnes aient été collectivement pénalisées, uniquement sur la base de leur appartenance à un groupe ethnique, sans qu’aucune procédure judiciaire établissant leur éventuelle culpabilité, n’ait été engagée.

A rappeler que le même scénario avait été déjà utilisé, en maintes occasions sur divers points du territoire dominicain pour déporter des Haitiens/Haïtiennes. En mai 2005, à Hatillo Palma, suite au meurtre d’une commerçante dominicaine attribué sans enquête préalable à un Haïtien, plus de 2000 personnes suspectées de nationalité haitienne avaient été expulsées, parmi elles plusieurs Dominicains à la peau noire.

D’autre part, à Belladère (Centre d’Haiti), le Comité local des Droits Humains, membre du Réseau Binational Jeannot Succès, a accueilli au cours du mois de juillet, 523 personnes, certaines ayant été appréhendées à leur domicile, avant d’être conduites sans ménagement à la frontière. Parmi les rapatriés-es reçus à la mi-juillet figurait un couple qui avait été séparé d’un bébé de 7 mois.

Le 30 juillet 2007, 4 membres d’une même famille ont été tirées de leur domicile en République Dominicaine et conduites à la frontière. Il s’agit d’une mère et de ses quatre enfants mineurs âgés entre 3 mois et 12 ans. Elle réside en territoire voisin depuis 1991. (Comité des Droits Humains de Belladère, rapport juillet 2007)

Le GARR estime que le fait par les autorités dominicaines d’arrêter des familles à leur domicile pour expulsion immédiate, sans leur laisser aucune possibilité d’un recours judiciaire ou de présentation de leurs éventuels documents, revêt l’allure d’une chasse aux Haïtiens, une action déshumanisante et peu honorable pour le gouvernement dominicain qui annonce, à la moindre occasion, « qu’on ne maltraite pas les Haïtiens en République Dominicaine ».

Avec la répétition de ces cas de violation se produit un recul chaque jour plus prononcé sur le respect des droits des travailleurs migrants-es haïtiens en République Dominicaine. Il s’agit là d’une négation systématique des Conventions internationales auxquelles ce pays a adhéré.

Le GARR regrette l’indifférence persistante du gouvernement haïtien qui multiplie des voyages en République Dominicaine tout en esquivant la discussion sur des problèmes de fond qui concernent ses ressortissants dans ce pays.



PRESSE DOMINICAINE:

L’ex chancelier Hugo Tolentino Dipp critique l’anti haïtianisme d’État : Il signale de graves antagonismes

EDDY BELTRE/ESPACINSULAR, 6 août 2007



SAINT-DOMINGUE, le 6 AOÛT 2007. –En République Dominicaine, des secteurs de la classe politique ont utilisé les faits historiques réalisés entre les deux pays dans le cadre de la définition de leur identité nationale, pour expliquer l'orientation raciste de la politique dominicaine face à Haïti, a indiqué l'ex chancelier et l'intellectuel dominicain, Hugo Tolentino Dipp

Dans la présentation de l’œuvre de l'historien Bernardo Vega sur les relations dominico-haïtiennes, "L'agression contre Lescot", l'ancien fonctionnaire a indiqué la permanence aujourd’hui, dans les réseaux officiels d’État, de pratiques doubles de promotion de l'immigration illégale haïtienne et de l'opprobre raciale.

Le livre se base sur les recherches de Vega de la période de 1939 à 1946, mettant en évidence la fréquentation politique du dictateur dominicain Leonidas Rafael Trujillo avec deux mandataires haïtiens, Stenio Vincent qui occupait la charge lors du massacre d’Haïtiens en 1937 et Elie Lescot.

Tolentino Dipp a considéré que la sélectivité et la limitation géographique du massacre, lequel n'a pas affecté les usines sucrières, indiquent que le trafic illégal de travailleurs a tout simplement servi à Trujillo d'excuse pour ordonner le génocide en 1937 "... c’est pourquoi sa véritable cause, son essence, était sous-jacente à ce qui traditionnellement était considéré comme une mesure nécessaire pour le progrès ethnique dominicain et pour empêcher la contagion avec la culture haïtienne".

Toutefois, selon l'auteur de la publication, vers la fin de décembre 1938 Trujillo a interdit que les coupeurs de canne haïtiens sortent du pays par la frontière nord, pour "aider à l'industrie sucrière américaine". De même l'année suivante, à l’encontre de la loi, il a permis à l’ingénieur Boca Chica et, en 1940, à la Central Romana, d'utiliser 70% de travailleurs haïtiens, c’est-à-dire 40% de plus que permis.

Aussi l'historien fait observer qu’en 1950 quand Trujillo a décidé de s’ingérer dans le commerce de la canne, "l'assassin d’Haïtiens est alors devenu leur employeur principal", sans se préoccuper de l’intégration des Dominicains dans la coupe de la canne à sucre.

Selon Vega, ce fut entre 1942 et1945, avec les différences personnelles entre Trujillo et Lescot, essentiellement parce que ce dernier avait limité l'accès de travailleurs haïtiens en République Dominicaine, que "l'anti haïtianisme basé sur des thèses racistes a acquis un caractère officiel".

Pour garantir sa thèse, l'auteur rend compte que, durant les 8 premières années de son régime, le dictateur dominicain n'a pas permis "que l'on critique ni le peuple haïtien, ni ses chefs politiques". Il en est arrivé à s’exprimer publiquement dans ces termes, pour répondre à un geste du dirigeant haïtien, avant leurs différences profondes : "Le président Lescot non seulement est président d’Haïti, mais il est aussi pour moi et pour le peuple dominicain, puisque nous l’estimons tellement, le président de la République Dominicaine", affirme Vega.

Dans ses commentaires, le présentateur de l'œuvre qualifie ces manières d’agir “ d’attitudes contradictoires et aberrantes" lesquelles sont maintenues par "le patronat qui reçoit toujours l'immigration illégale haïtienne" depuis l'État, en même temps qu'il existe une prolongation de l'usage des préjugés semés par le trujillismo ".

Il a exprimé de dures critiques par rapport aux accusations du leader défunt, Joaquin Balaguer, et de manière voilée, envers des dirigeants du Parti de la Libération Dominicaine (PLD) et leurs alliés, contre José Francisco Pena Gómez, décrit pendant la campagne électorale de l'année 1996, comme un danger pour la « dominicanité », en faisant allusion à son ascendance haïtienne.

drapeau dominicain s'est transformé en un "chiffon de préjugés" et l'Hymne National "un bruyant patriotisme et racisme, a dit Tolentino Dipp qui ajouta " Aucune autre chose sinon un racisme anti haïtien ressortait de leurs insinuations »

L'ex chancelier qui est vice-président du Parti Révolutionnaire Dominicain (PRD), a illustré ses critiques, avec une correspondance du leader historique du PLD, le défunt ex président Juan Bosch, datée du mois d'août 1943 à trois de ses compatriotes. Dans cette communication Bosch attire l'attention sur des positions anti haïtiennes.

"Je vous ai entendus vous exprimer, spécialement Emilio et Marrero, presque avec haine envers les Haïtiens et je me suis demandé comment est-ce possible d'aimer le peuple et dédaigner ce qui est étranger, comment est-ce possible d’aimer ses propres enfants , et en même temps haïr les enfants du voisin... Je crois que vous n’avez pas médité sur le droit d'un être humain, qu’il soit Haïtien ou Chinois, de vivre avec ce minimum de bien-être indispensable pour que la vie ne soit pas une charge insupportable...", extrait du livre de Vega

Pour l'ex fonctionnaire, "il n'est pas vrai que nous sommes plus dominicains dans la mesure où nous sommes plus anti-haïtiens Nous serons davantage patriotes et de meilleurs Dominicains quand nous pourrons vaincre les dommages idéologiques laissés dans notre culture par ceux qui sous estiment le respect de l'égalité de tous les êtres humains ".

Les deux intellectuels dominicains sont toutefois d'accord à considérer la présence haïtienne comme un problème. Pour son argumentation, Vega remonte à une conférence de l'année 90, laquelle selon lui est toujours actuelle: "Moi, à tout le moins, je considère que la présence de cette main d'oeuvre ne convient pas à la République ". Il est partisan d'un vaste programme de rapatriements, avec l'aide d'organismes des Nations Unies, "des Haïtiens qui sont illégalement dans mon pays".

Tolentino Dipp, soutient également les rapatriements comme faisant partie d'une politique qui devrait arrêter entre autres, le trafic illégal, et le commerce des militaires, d'aventuriers et de chefs d'entreprise. Ainsi il demande que soit étudié de manière "sérieuse et objective, le problème des enfants d’Haïtiens nés dans notre pays, en évitant des formules circonstancielles et inefficaces".

Il a signalé en ses mots, que sans ces mesures "l'immigration de travailleurs peut, avec les années, aboutir en de graves antagonismes , d'autant plus que la semence de préjugés et de haines irrationnelles existantes, peut faire que des centaines de milliers d’Haïtiens soient des parias ennemis des Dominicains"






Investigations de cas de corruption de la légation diplomatique en République Dominicaine



Frictions entre le gouvernement Préval-Alexis et des députés pour la lutte contre la corruption en Haïti



EDDY BELTRE/ESPACINSULAR

SAINT DOMINGUE. Le 11 août 2007.- L’interpellation, mardi de cette semaine, du chancelier haïtien Jean Renald Clerisme pour la Commission des Affaires Étrangères de la Chambre des Députés de son pays, a révélé l’existence de frictions entre le gouvernement et les législateurs haïtiens, par rapport aux cas de corruption dénoncés durant le dernier régime de transition(2004-2006).

Les députés ont convoqué le fonctionnaire, suite à la publication récente d'un rapport du Sénat de la République et des résultats, il y a environ un an, d'une investigation réalisée par une commission de législateurs, sur l'inaction officielle devant l'accumulation de preuves impliquant de hauts fonctionnaires du gouvernement Alexandre-Latortue dans des actes de corruption.

Deux des dossiers en question, sont liés à la légation diplomatique haïtienne à Saint-Domingue. Des travaux de restructuration de l'ambassade, assignés sans concours à la compagnie dominicaine "Constructions Internationales S.A", pour une valeur d'US$ 282.000 ont permis l'encaissement d'une commission de US$ 128.000.

Le 25 juillet dernier, Andres Lonac président de la compagnie a admis devant une commission investigatrice des autorités monétaires haïtiennes et de Fritz Cineas, ambassadeur accrédité dans le pays, avoir remis personnellement à Harold Bruno, fonctionnaire de la chancellerie, la somme indiquée des commissions.

De façon générale, les réparations et les restructurations à l'ambassade durant la période de transition ont coûté quelques US$551,000, au total. L'ambassadeur Cineas dans des déclarations au journal Le Nouvelliste, estime qu’elles "ne devraient pas avoir coûté plus de US$70,000".

Également, l'acquisition d'une maison surévaluée à Santiago pour loger un consulat, sans avoir obtenu l'autorisation du Secrétariat des Relations Extérieures de la République Dominicaine.

Le chancelier a admis qu’environ US$400.000 ont été payés pour l’immeuble situé sur "le campus Université", face à l'Université PUCAMAIMA. Le haut fonctionnaire n'a toutefois pas spécifié à quel nom le titre de propriété est préparé, étant donné la non-existence officielle du consulat.

Selon le sénateur Evaliere Beauplan, président de la commission des Affaires Étrangères de la Chambre supérieure, le personnel nommé par l'ex chancelier et ex général, Herard Abraham, percevait dans ce consulat des salaires mensuels allant jusqu’à US$ 15.000 sans que jusqu'à présent ce bureau ait été ouvert,

Mme Therese-Armelle Bazile Georges, épouse de l'ex secrétaire d'État des Finances du gouvernement de transition, Lemercier Georges, ancien propriétaire de la construction, toujours selon Beauplan, était la Consule.

Des investigateurs de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) ont questionné «l’achat-éclair» ’ de cette maison, alors que les consulats haïtiens formellement en fonction à Barahona et Dajabón, sont des locaux loués.

De plus, le député du Parti «officialiste» Lespwa, Steven Benoit, un ancien beau-frère du président, a attiré l'attention du Chancelier Clerisme et du Directeur Général de la Chancellerie Nixon Myrthil, sur le manque de suivi donné au cas de la disparition de deux chèques pour un montant de 76 millions de gourdes, (US$1x36G) destinés au paiement de fonctionnaires et d’employés de la Chancellerie, ainsi qu’à des boursiers haïtiens à Cuba.

De même, on a mentionné l'opération bancaire de US$ 1 million et demi de dollars qui a transité par le compte de l'ambassade de Washington, pour une institution financière inconnue des autorités monétaires haïtiennes.

Harold Bruno, ancien administrateur de la Chancellerie, est indiqué comme étant le cerveau d’un mécanisme qu'il opérait à partir de son bureau, pour la déviation de fonds publics, l'encaissement de commissions sur les transactions officielles et les nominations irrégulières dans les missions à l'étranger, retenant un pourcentage des salaires assignés à chaque employé et fonctionnaire.

D'autre part, Benoit qui est aussi membre de la commission de lutte contre la corruption de la Chambre des députés, a mentionné Guy Fanfan, en qualité d’ex Inspecteur Général des Ambassades, qui fut arrêté à deux occasions à l'Aéroport de Miami, portant avec lui, la première fois, US$ 600.000 liquide et la seconde fois US$ 1 million.

Les membres du comité qui ont interpellé Clerisme, ont critiqué la lenteur de l'exécutif à opérer les changements nécessaires dans les missions diplomatiques et consulaires.

Le gouvernement Preval-Alexis, avec plus d’un an dans l'exercice du pouvoir, n'a effectué aucun changement dans le personnel diplomatique de haut rang, des 39 missions diplomatiques et consulaires, en dépit du questionnement des législateurs sur l'irrégularité des nominations. Il n'a pas non plus réintégré ceux qui avaient été retirés pour des motifs politiques.

Le président du Sénat Joseph Lambert dans des déclarations à la presse avant l'audience a insisté sur le fait que "le sénat doit remplir toutes ses prérogatives". Il a invité l'exécutif à soumettre à la ratification du sénat les actuels ambassadeurs et les consuls nommés par les autorités de transition. Particulièrement dans les cas de Washington, Paris et Saint-Domingue.

À ce sujet le Chancelier haïtien, un ancien prêtre catholique, a offert aux députés une réponse légalement correcte, mais politiquement imprudente : "Seulement le Président de la République a le pouvoir de nommer ou de retirer les ambassadeurs et les consuls".

La semaine passée, la Chambre inférieure a interpellé et donné un vote de censure (68 sur 99 députés) au Ministre de la Culture Daniel Elie, pour une affaire pas très claire de maniement de fonds pendant le dernier carnaval haïtien.

Comme c’est la norme, Elie, en dépit de son amitié personnelle avec le président, a renoncé à son poste, tout en annonçant qu’il défendrait son "intégrité et son honneur" devant les tribunaux. De même, plusieurs députés, non convaincus des arguments de Clerisme relatifs aux manigances de fonctionnaires de la Chambre de comptabilité en lien avec les cas de corruption, ont exprimé leur disposition de "congédier" l'actuel chancelier, s'il n'apportait pas des réponses plus convaincantes, que ses promesses lors de la dernière audition.

La lutte contre la corruption est actuellement unie à la bataille contre le trafic de drogues, une des priorités du président Preval. De hauts exécutifs du SOCABANK, y compris le Président de la compagnie de téléphones HAITEL, Franck Cine, impliqués dans la faillite de la dite institution bancaire sont en prison.

Deux membres d'une des familles à la tête d’entreprises les plus puissantes d’Haïti, Fritz et David Brant, (père et fils) ont été arrêtés et portés à la justice pour leur implication dans des fraudes douanières. Il y a une investigation en cours sur le Port Maritime géré par la Famille Mews.

Il existe une perception positive de ces actions en même temps que différents secteurs incluant les législateurs, demandent que la lutte contre la corruption ne soit ni sélective ni politique. Il est évident que l'actuel gouvernement n'a pas voulu donner cours à plusieurs dossiers qui impliquent de hauts fonctionnaires de l’administration passée.

Dans ce contexte ce que les députés réclament semble avoir de la validité. De plus, la situation de frictions qui tend à s'amplifier entre l'exécutif et le pouvoir législatif, doit être maniée intelligemment afin d’éviter une crise entre les pouvoirs de l’État.







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APPUYEZ LA CAMPAGNE MONDIALE D’AMNISTIE INTERNATIONALE POUR LES DROITS DES TRAVAILLEURS HAÏTIENS EN RÉPUBLIQUE DOMINICAINE

Veuillez appuyer la nouvelle campagne d’Amnistie International sur les droits des travailleurs haïtiens en République dominicaine, et de leur descendance. Voici tous les renseignements relatifs à cette campagne :

LA CAMPAGNE

Cette année, la section internationale AI a lancé une campagne concernant les droits des haïtiens et de leurs descendants travaillant en République dominicaine :
· Une petite vidéo résume la situation : http://emedia.amnesty.org/dominicanrep-200307-fra.ram

· Des pages sont dédiées à la campagne :
o http://web.amnesty.org/library/Index/FRAAMR270012007?open&of=FRA-DOM


o http://web.amnesty.org/pages/dom-210307-feature-fra (avec la vidéo)
· Un miroir a été fait sur le site canadien : http://www.amnistie.ca/content/view/10386/389



LES ACTIONS :

1. Une pétition a été mise en ligne sur le site : http://www.amnistie.ca/petitions/haiti.
Le sujet de cette pétition est centrée sur le droit des enfants d'origine haïtienne d'avoir une nationalité qui leur ouvrirait les portes des écoles et leur fermerait celles de l'esclavage. Un résumé de la situation est lisible ici: http://www.amnistie.ca/content/view/10438/254

2. Il est aussi prévu un événement dont la taille dépendra bien sûr des ressources disponibles :
* une expo photos d'un photographe dominicain, Gianni Dal Mas, prêtant ses photos pour AI
(ces photos sont visibles sur le site suivant : http://flickr.com/photos/giannidalmas/sets/72057594137067022/show)
* un autre photographe prête aussi ses photos Céline Anaya-Guatier
(ces photos sont visibles sur le site suivant : http://www.esclavesauparadis.org/)
* il pourrait même y avoir des films "The price of sugar", "Il inferno del zucchero"
La date de cet événement n'est pas encore fixée, sûrement en fin d'année.
Des groupes AI à Ottawa et Toronto seraient aussi intéressés par cet événement.

***Veuillez noter la collaboration d’Amnistie Internationale dans l’événement « Esclaves au paradis » prévu pour septembre prochain (programmation dans les Annonces communautaires)***

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III. Nouvelles internes


DEMANDE DE DONS ET DE BÉNÉVOLES

Nous lançons un appel à tous nos membres et sympathisants afin de recueillir vos dons de toutes sortes, matériels ou financiers. En tant qu’organisme à but non lucratif, nous comptons beaucoup sur votre générosité. Si vous préférez plutôt donner du temps, sachez que le Comité québécois est à la recherche de bénévoles pour des tâches en bureautique ou en soutien général. N’hésitez pas à faire circuler le mot dans votre entourage! Pour faire un don au Comité québécois ou pour obtenir plus d’informations, veuillez communiquer avec nous par téléphone au (514) 523-2434. Pour recevoir un reçu de charité, déductible d’impôt, veuillez SVP libeller votre chèque à l’ordre de Comité haïtien / Paroisse Sacré-Cœur.



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IV. Annonces communautaires:






NOUVELLE OFFRE DE RÉFÉRENCE MAGAZINE





Dans le cadre d’une vaste campagne de promotion en cours, la Direction de Référence Magazine (publication d’informations sociales et culturelles à vocation intercommunautaire basée à Montréal), prend plaisir à vous proposer, gratuitement, un exemplaire de sa plus prochaine parution.

Ce numéro sera accompagné d’une proposition d’abonnement que vous pourrez considérer si le magazine vous plaît.

Si vous êtes intéressé(e) à recevoir ce numéro accompagné de la proposition d’abonnement, veuillez nous faire parvenir, par courrier électronique, à abonnement@referencemagazine.com, vos coordonnées (nom, adresse et numéro de téléphone), afin de nous permettre de vous le faire parvenir.

Au plaisir de vous compter, bientôt, parmi nos lecteurs.

Cordialement,

Pradel Charles
www.referencemagazine.com
514-374-0215

LANCEMENT PROCHAIN DU LIVRE DE KERLINE JOSEPH ‘VERS LA CONSTRUCTION DE LA LIBERTÉ’



Partout dans le monde, les femmes continuent à se battre pour leurs droits. Toutefois, leurs acquis divergent d’un pays à un autre et même, des fois, d’une région à une autre.

En général, nous tendons à croire que ce qui se passe ailleurs est loin de nous concerner. La mondialisation des droits de l’Homme est un incontournable sur notre village planétaire. Nous ne pourrons plus nous permettre de croire ou prétendre qu’une situation qui nuit à la dignité humaine ne nous concerne ou ne nous touche pas directement dû au fait qu’elle se déroule à des milliers de kilomètres. Comme nous avons pu le constater, de par des exemples de guerres, de terrorisme, de virus, de bactéries et récemment dans certains cas qui ont alimenté le générique « d’accommodements raisonnables », ces situations s’exportent et nous rattrapent où que nous soyons et peu importe la forme qu’elles prennent.

Le livre, intitulé « Vers la Construction de la Liberté » rédigé par madame Kerline Joseph, publié par Voix Sans Frontières et dont le lancement aura lieu le 10 septembre 2007 en collaboration avec le Réseau des femmes d’Affaires du Québec et le Bureau de l’éducation en équité sociale et diversité de l’Université de McGill, procède à l’étude de la condition des femmes, tout en prenant un pays d’Afrique en exemple concret, afin de faire une analyse plus précise de leur réalité quotidienne sur ce continent. Trois théories ont été utilisées pour écrire ce livre : le pluralisme juridique, le Critical Legal Studies et la construction sociale.

La théorie de la construction sociale nous aide ici à nous questionner sur les raisons pour lesquelles des femmes, vivant certaines situations discriminatoires, acceptent ce fardeau et vont jusqu’à revendiquer le droit de l’imposer à leurs filles et congénères. Ce sujet vient à point nommé lorsqu’on tient compte de la frénésie que déferle le phénomène d’accommodements raisonnables présentement au Canada et particulièrement au Québec. Quel est alors le lien entre la promotion et la protection des femmes et les accommodements raisonnables? Pour accommoder raisonnablement, il est principalement important de comprendre la réalité des femmes d’ici et d’ailleurs, leurs contextes socio-éducatifs, ce qu’elles ont expérimenté et l’impact de leurs vécus, pour s’assurer le respect de tous leurs droits.

UNIVERSITÉ DE MCGILL,BUREAU DE L’ÉDUCATION EN ÉQUITÉ SOCIALE ET DIVERSITÉ


KATASOHO, Imprimerie et design

Pour tous vos besoins d’impression, contactez Chadi Marouf, designer :,6300, ave. du Parc, suite 312, Montréal. Tél. (514) 788-1661, Cellulaire: (514) 961-5238, Courriel : chadi@katasoho.com. Site Internet : www.katasoho.com

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Vous cherchez un cadeau original pour moins de 50$!!! Près de chez vous à Montréal : Tapisseries et tableaux d'artistes haïtiens, bungas, sculptures de bois, robes, chemises 'pepe bayard', venus tout droit de l'île. Pour plus d'information, contacter Xaragua Internationale inc. au (514)-345-8216, laissez vos noms et coordonnées ou écrire à contact@xaraguainternationale.com.*Une partie des bénéfices est versée au profit du Comité québécois.



Prochaine édition de La Machette
La prochaine édition de La Machette sera publiée le vendredi 28 septembre 2007.
Annonces, questions, commentaires, suggestions? N’hésitez pas à communiquer avec nous!
Pour appuyer l’action du Comité québécois, nous vous invitons à naviguer sur notre site Web et vous demandons d'encourager vos amis à en faire autant aux adresses suivantes : www.geocities.com/cqrd; www.multimania.com/cqrdthrd et http://lamachette.blogspot.com/

Équipe de La Machette
Édition : Pérard Joseph;
Éditorial : Gahston Saint-Fleur;
Coordination : Romain Angeles;
Rédaction : Romain Angeles;
Révision et correction : Romain Angeles, Pérard Joseph, Simone Hénault;
Recherche : René Viaud, Mélanie Lippé, Nourredine Salhi, Edwin Paraison, Romain Angeles
Collaboration : Tess Brais-Laflamme, Ilionor Louis, Radio Classique Inter.
Traduction : Simone Hénault.
Conception graphique : Antoine Dang-vu, Dru Oja Jay,Documentation site Internet : Maxime Dallaire, Dru Oja Jay,Blog officiel de La Machette : http://lamachette.blogspot.com/Archives des anciens numéros : www.geocities.com/cqrd



Pour des raisons d’allégement de texte, le masculin a été uniquement utilisé.

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