vendredi 29 juin 2007

La Machette - Édition de juin 2007

Montréal, le 25 mai 2007,

SOMMAIRE:

I. Éditorial

Nous rapprocher de l’intérieur

II. Revue de presse

PRESSE HAÏTIENNE
· Des syndicalistes français, en voyage sur l'île, se solidarisent avec les migrants haïtiens (GARR, 1er juin 2007)
· Voisins, mais pas amis (IPS, 20 juin 2007)

PRESSE DOMINICAINE:
· La République dominicaine n’est pas esclavagiste (juin 2007)
· Haïti et la République Dominicaine relancent le Programme Environnemental Transfrontalier (Clave Digital, juin 2007)

III. Nouvelles internes

· Suivi du lancement du livre ‘Marraine’
· Bienvenue à nos 3 nouveaux employés-étudiants
· Départ à la retraite d’André Leclerc
· Séminaire de formation en droits humains (ÉQUITAS)
· Demande de dons et de bénévoles

IV. Annonces communautaires

· Appuyez la campagne d’Amnistie Internationale
· 24ème voyage annuel - Faites l'expérience du Tiers monde 2007
· Katasoho, imprimerie et designIdées cadeaux


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I. Nous rapprocher de l'intérieur

Par M. Gahston Saint-Fleur

Vivre ensemble est une obligation, mais vivre en harmonie est un choix

Les gouvernements haïtiens et dominicains ont découvert une nouvelle tactique dans le processus de rapprochement des deux peuples. Il s´agît de la culture, la conscience collective des peuples. Nous rapprocher de l´intérieur, il s’agit là d’une très bonne idée.

Le 7 juin dernier, à l´occasion des activités de « Livres en folie », la fête du Livre à Port-au-Prince, c´était tout une surprise de constater la curiosité des jeunes haïtiens pour la littérature dominicaine, ses hommes de lettres, son histoire… des choses qu´ils ne connaissent que par bribes. Si à cela on ajoute la désinformation qui les accompagne, on finira par conclure qu´ils ne connaissent pas vraiment leurs voisins dominicains. Il en est de même de l´autre côté de l´île où certains politiciens de la vieille génération et des nationalistes outranciers et achroniques adaptent l´histoire commune des deux peuples au profit de leur permanence au pouvoir.

De la colonie en passant par la période de l´indépendance à nos jours, l´histoire des deux peuples ne s´est jamais séparée du tout. En voulant faire la différence par le carnage de 1937, le généralissime Leonidas Trujillo finit par la souder. Ce rapprochement à partir de la culture oblige, par la volonté régnant des deux côtés, une réécriture de cette histoire manipulée, mais cela doit aussi impliquer un effort pour laver l´image de l´haïtien comme « el haitiano », le premier ciblé quant à la perpétration des actes de délinquance.


Les Haïtiens sentent une attraction comme naturelle pour la bachata. Ils parlent avec une aisance surprenante de la bière Presidente qui suit les pas de sa langue sur tout le territoire voisin. Pendant que le français demeure encore une langue de salon dans les familles aisées et dans les grands collèges à Port-au-Prince, l´espagnol se convertit dans une langue de rue dans les villes de province. Une étude comparée en Haïti sur l´état de la population francophone par rapport aux hispanophones ferait, sans doute, des surprises par ses résultats. Reste aux plus curieux de se donner cette tâche aussi importante pour évaluer la vraie tendance de la société haïtienne de nos jours.

Que les Haïtiens parlent l´espagnol, géo-stratégiquement c´est important. Cela permettrait une meilleure intégration du pays dans la région. D´autre part, que l´on célèbre une semaine de la culture haïtienne à Santo Domingo et vice-versa, c´est aussi important. L´idée est bonne mais il faut repenser le modus operandi. Promouvoir l´image de Juan Bosch à Port-au-Prince, célébrer Jacques Roumain à Santo Domingo – comme il est prévu du 11 au 13 juillet prochain en présence des deux présidents, traduire des auteurs haïtiens en espagnol et des auteurs dominicains en français ou en créole, penser à l´organisation des festivals de la culture haïtienne à Santo Domingo avec la réciprocité de Port-au-Prince sous l´égide des deux gouvernements, c´est également important. Cependant il faut privilégier les zones vulnérables comme Hatillo Palma, les villes frontalières, les bateys, et les villes proches des zones de forte concentration haïtienne. D´autres part, la radio et la télé des moyens de promotion, ne devraient pas être exclues de ce projet de rapprochement de l´intérieur.

Il y a tout un intérêt de la part des jeunes d´un ou de l´autre côté pour pénétrer la musique, la littérature, les grands auteurs. Actuellement en Haïti, écouter la bachata ou le meringue ce n´est plus une affaire de campagnards haïtiens venants de « nan Panyòl ». La musique dominicaine s´écoute presque partout en Haïti, au centre ville comme aux environs de Port-au-Prince ; à Cité Soleil, à Matissant comme à Pétion-ville et ses quartiers avoisinants. On l´écoute même dans des émissions de radio locales.

Mais attention messieurs ! Il faut éviter que ce rapprochement se convertisse dans un processus d´absorption d´une culture par une autre. Souvenons-nous bien, l´économie et la culture sont toujours de connivence pour le mieux ou pour le pire. La peur du pluralisme culturel consiste dans cette attraction naturelle des citoyens en provenance des économies faibles pour la culture des économies fortes. Pensons aux relations Nord-Sud en ce qui a trait aux styles, les modes que nos jeunes imitent…. Nous devons penser de manière intégrale à ce phénomène de rapprochement pour pouvoir en obtenir de bons résultats, remplir des vides comme trop profonds qui ont créé l´éloignement ; ces vides qui demeurent encore. Parallèlement aux activités tendant à nous rapprocher, il faut penser à boucher les vides à travers l´exécution des programmes de toutes sortes. Les réponses aux questions suivantes pourraient servir de piste.

* Comment parler de rapprochement quand l´Haïtien continue à être le premier ciblé quant à la perpétration des actes de délinquance?
* Comment nous rapprocher quand les conditions de paiement varient d´un Haïtien à un Dominicain dans un même chantier de construction en faisant le même travail ?
* Nous rapprocher quand l´Haïtien est vu péjorativement comme « el haitiano» ?
* Nous rapprocher quand les efforts s´orientent à maintenir le statu quo dans les bateys et des chantiers de construction et des champs agricoles ?
* Ne serait-il pas mieux de nous approcher par un processus d´inclusion des descendants haïtiens dans la distributions des opportunités ?
* Pourquoi ne pas nous rapprocher dans les salles de classe ?
* Nous rapprocher par le corps ou par l´esprit et la conscience ?
* Comment nous rapprocher sans penser d´abord à la révocation de certaines lois dominicaines jugées anti-haïtiennes.
* Comment nous rapprocher quand la population haïtienne en République Dominicaine ne peut pas avoir même une émission de radio dans sa langue ?


Soyons sérieux mesdames et messieurs !

(Email de l'auteur: ayiti1@yahoo.com)

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II. Revue de presse

PRESSE HAÏTIENNE:


Des syndicalistes français, en voyage sur l'île, se solidarisent avec les migrants haïtiens

vendredi 1er juin 2007

Une délégation de 14 Français et Françaises dont des syndicalistes de l'Électricité et du Gaz de France (EDF-GDF), a séjourné sur l'île du 13 au 27 mai 2007.

Ce séjour a débuté en République Dominicaine où ils ont pris contact avec des organisations de droits humains telles que le Mouvement des Femmes Dominico-Haïtiennes (MUDHA) et la Plate-forme VIDA qui regroupe des organisations de base, des bateys sucriers et du sud dominicain. Dans la Province de Baharona, ils ont visité des bateys et rencontré des travailleurs migrants haïtiens.

Deux jours plus tard, les voyageurs français se sont dirigés vers Haïti en passant par la frontière de Malpasse. Là, ils ont été accueillis par une délégation composée des représentants du Groupe d'Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR), de la Fondation Aide aux enfants et la Mairie de Ganthier.

Peu de temps après, ils rencontraient les habitants de Fonbaya, un village d'ex-rapatriés situé non loin de la frontière de Malpasse. Pendant plus de deux heures, ils ont entendu des témoignages d'anciens travailleurs migrants en République Dominicaine et d'autres villageois sur les conditions de travail dans l'aire frontalière, la situation des femmes ainsi que les conditions d'accès à la scolarisation des enfants du village.

Après Fonbaya, les voyageurs-euses solidaires de France ont visité le Bureau du Projet d'eau potable de Fond Parisien récemment inauguré après deux ans de travaux coordonnés par le GARR et financés par l'Union Européenne (UE). Du 15 au 27 mai, ils ont découvert diverses localités du Sud, Sud-est (Fond des Blancs, Saint-Michel du Sud, Jacmel) et du Nord d'Haïti où ils ont rencontré, au Cap Haïtien, les responsables de l'Orphelinat Bon Berger.

Au terme de cette tournée, le chef de la délégation française, William Rondeau, a fait part de son intention d'alerter l'opinion publique en France sur les dures réalités découvertes sur l'île, en particulier celles des travailleurs migrants haïtiens en République Dominicaine.

Cette visite placée sous le thème : " Voyage solidaire en Haïti " a été planifiée par la Caisse Complémentaire et d'Actions Sociales (CCAS) des électriciens et gaziers de France. " Le but de la CCAS c'est de faire découvrir les problèmes liés au Nord et au Sud…, " a expliqué Rondeau.

Pour sa part, un autre voyageur, Bernard Monnier a confié au GARR que cette tournée en Haïti " a failli être annulée, en raison de la situation haïtienne et de tout ce qui se dit sur Haïti. " Selon Monnier, " La CCAS devra aller plus loin que cette simple rencontre- tenue dans le cadre d'un séjour-vacances- et s'engager un peu plus dans l'action solidarité, ".

Le 27 mai, la délégation est repartie pour la France où se poursuit avec un intérêt croissant l'Exposition de photos "Esclaves au Paradis" retraçant le vécu des travailleurs migrants haïtiens dans les plantations sucrières dominicaines.

Com GARR []
Source: GARRA http://www.garr-haiti.org/spip.php?article148%0CVoisins



Voisins, mais pas amis

Haïti-République dominicaine

20 juin 2007Par Elizabeth Eames Roebling



Santo Domingo, 20 juin (IPS) – Au cours d’un voyage récent en provenance de Pedernales, la province la plus au sud, à la frontière d’Haïti et de la République dominicaine, les autorités dominicaines ont inspecté le même autobus une douzaine de fois.

Deux passagères, voyageant avec leurs enfants et leur carte d’identité dominicaine, ont été victimes de plusieurs inspections. Une d’elles, accusées d’être en possession de mauvais documents, a vivement protesté, mais toujours d’un ton respectueux, contre les gardes frontaliers.

Ce haut niveau de sécurité est le résultat de rapports affirmant que des Haïtiens passent la frontière en achetant les gardes frontaliers, et aussi d’une vague de protestation de Dominicains, craintifs de voir leur pays envahi par des immigrants haïtiens fuyant la pauvreté et la dégradation environnementale.

En réponse à ces protestations, le gouvernement dominicain a augmenté le salaire des gardes frontaliers et a lancé une nouvelle force militaire frontalière qui a récemment exécuter des exercices d’entraînement visant à contrôler et diminuer le flux massif de réfugiés haïtiens.

Des officiers du gouvernement arrêtent maintenant des autobus directement à la frontière haïtienne, avant qu’ils n’entrent dans leur pays.

La majorité des passagers en provenance de Pedernales a présenté des passeports haïtiens qui leur ont coûté 75 dollars chacun, ce qui représente environ 15% du salaire national moyen. Aussi, ils ont montré des visas à simple et multiples entrées, qui leur ont coûté entre 33 et 150 dollars.

Des passagers de l’autobus ont confirmé que jusqu’à récemment, il était possible d’entrer au pays simplement en achetant le chauffeur qui négociait ensuite avec les gardes frontaliers.

« On venait avec rien, sans papiers, seulement avec de l’argent » explique une femme. « Maintenant on doit avoir des papiers. »

Les hommes haïtiens ont dit qu’ils venaient pour travailler, et qu’il n’y avait pas de travail en Haïti. Mais aucun de leurs visas ne leur donnaient le droit de travailler.

Une nouvelle loi, qui normaliserait le statut des travailleurs saisonniers, est passé en 2004 mais nécessite encore l’approbation présidentielle pour être implémentée. La République dominicaine dépend en grande partie des travailleurs haïtiens, qui représentent environ 60% de la main d’œuvre dans les secteurs de l’agriculture et de la construction. Peu des nouveaux arrivants haïtiens viennent chercher un travail dans les champs de canne à sucre, préférant vivre dans les villes, ou chercher un autre type de travail agricole.

La République dominicaine a été accusée d’esclavage moderne dans deux films à propos des conditions de vie des travailleurs de la canne à sucre, présentés en France et aux États-Unis. Il y a aussi eu des rapports négatifs par Amnistie International ainsi qu’une campagne nationale et internationale à propos des sans papiers dominico-haïtiens.

Une conséquence de ces actions a été un regain de ferveur nationaliste. Les voix modérées ont été remplacées dans les journaux locaux qui publient maintenant quantité de lettres exprimant la peur de Dominicains que leur nation, traditionnellement « blanche, espagnole et chrétienne » sera bientôt envahie et dominée par des Haïtiens, de qui ils se sont affranchis pour acquérir leur indépendance en 1844.

Les accusations d’abus contre les immigrants haïtiens ont été interprété par beaucoup comme des attaques contre toute la nation. L’industrie sucrière a été privatisée en 1999, mais le sucre et ses produits dérivés comme le rhum ont été depuis plusieurs siècles la base de l’économie dominicaine. L’industrie touristique est maintenant leur économie la plus développée mais elle craint que des sanctions et des boycotts affectent ses revenus.

Suivant un accord de 10 ans à la Cour internationale des droits humains au Costa Rica, un bras judiciaire de l’Organisation des états américains, la Cour suprême dominicaine a déclaré de nouveau sa souveraineté en affirmant qu’elle n’accorderait pas la citoyenneté aux enfants de travaillants illégaux, comme la Cour l’avait recommandée, mais instaurerait à sa place un « livre rose » pour l’inscription des naissances d’enfants d’origine étrangère. Edwin Paraison, directeur de la Fondation Zile, et ancien consul haïtien qui travaille pour les droits des Haïtiens en République dominicaine, appuie l’initiative du « livre rose ».

Il croit que les travailleurs de la canne à sucre vivent effectivement dans des conditions d’esclavage moderne, mais en parlant du « livre rose », Paraison affirme : « Il s’agit d’un premier pas. Au moins les enfants auront une attestation de naissance, et on peut travailler à partir de là, pour obtenir des documents officiels, d’Haïti ou d’ici. »

« Il y a environ 600 000 Haïtiens qui vivent dans ce pays, mais seulement 5 ou 6 000 d’entre eux ont un statut légal en règle » explique Paraison.

Tous les autres vivent dans des conditions d’insécurité, sujet à des déportations à tout moment. Néanmoins, les déportations massives d’Haïtiens ont ralenti, pour un total de 5 000 dans les 5 premiers mois de cette année, par rapport aux 20 000 de l’année dernière.

Paraison incite aussi l’implémentation d’une nouvelle loi sur l’immigration. « Les dirigeants appellent la police pour déporter les travailleurs haïtiens pour éviter de devoir les payer » ajoute-t-il.

Cet abus a été confirmé par Luis Manuel Ramirez, représentant de l’Organisation internationale de la migration (OIM), basée à Genève.

« Les employeurs appellent souvent la police pour déporter des Haïtiens et ainsi éviter de devoir les payer, c’est vrai » a-t-il expliqué à l’IPS.

Travaillant avec le gouvernement dominicain à partir du bureau local de Santo Domingo pour s’assurer que les déportations sont effectuées de manière décente, et que les déportés puissent récolter leur paye et contacter leur famille, Ramirez explique : « Les choses vont un peu mieux depuis les deux dernières années. Ils sont transportés en autobus, et non plus en camions. Ils sont nourris pendant leur détention. Moins d’enfants sont pris. »

Alors que l’OIM n’adopte pas de position quant à la citoyenneté, estimant qu’il s’agit là d’un problème de politique domestique, Ramirez croit que les « conditions s’amélioreront une fois qu’une nouvelle loi sera implémentée. »

Contrairement à l’impression que tous les Haïtiens vivent dans des conditions atroces en République dominicaine, les données suggèrent que la majorité d’entre eux vit dans les mêmes conditions que leur contrepartie dominicaine pauvre.

Un sondage nationale (Enquête sur les immigrants haïtiens en République dominicaine, 2004 par FLACSO, la Faculté latino-américaine de sciences sociales) de représentants de 40 000 foyers a révélé que plus de 70% des Haïtiens vivent avec l’électricité, des lits matelassés, des toilettes et de l’eau publique courante. (FIN/´2007)
http://www.elizabetheames.blogspot.com/


PRESSE DOMINICAINE:

Esclavage moderne

La République Dominicaine n’est pas esclavagiste



À chaque année, trois cent mille Français traversent l’Atlantique pour découvrir les merveilles de la République Dominicaine. La beauté et la variété des paysages offerts par notre pays ne sont pas seules à expliquer son immense succès. Notre pays est aussi accueillant par la douceur et l’amabilité du peuple dominicain.

Les touristes qui visitent nos hôtels sont servis par des Dominicains, mais aussi par plusieurs immigrants qui proviennent d’Haïti, pays avec lequel nous partageons l’île de La Española. En effet, près d’un million d’Haïtiens vivent en République Dominicaine.

Dans une grande majorité, les Haïtiens qui vivent dans notre pays travaillent à la construction, au tourisme, dans de petits commerces et le service à domicile. Ils représentent 15% de la population haïtienne et 10% de la nôtre. Tous partagent les mêmes conditions de vie de millions de dominicains.

Vue à partir de l’Europe, cette migration qui rejoint des niveaux incroyables a une explication : la République Dominicaine représente, malheureusement, l’unique façon de fuir la misère et la violence endémiques d’Haïti, pays le plus pauvre d’Amérique, où le taux de chômage dépasse le 50%.

Historiquement, les Haïtiens se sont unis aux travailleurs agricoles dominicains pour la récolte de la canne à sucre. Aujourd’hui, avec la disparition de plusieurs industries sucrières et la mécanisation de la coupe de la canne à sucre, à peine quelques 10,000 travailleurs continuent de réaliser ce travail.

Normalement, tous vivent dans les petits villages agricoles des industries appelés «bateyes». La population de ces communautés ne dépasse pas les 20,000 personnes, ce qui est à peine 2% de la population haïtienne résidante dans notre pays.

Dans plusieurs bateyes, les services d’électricité et d’eau sont offerts gratuitement, ainsi que l’accès aux centres scolaires et aux postes de santé. Cependant, ces améliorations n’ont pas pu être réalisées partout.

Dernièrement, des documentaires, une exposition photographique et la publication d’un livre, tous avec la mention «esclaves au paradis», cherchent à salir l’image de la République Dominicaine auprès des Français. Leurs organisateurs nous accusent de traiter comme des esclaves les Haïtiens qui travaillent ou ont travaillé aux récoltes des plantations sucrières.

Avec des chiffres inexacts et des mensonges flagrants, les promoteurs de ces évènements accusent notre peuple de façon irresponsable . Et même ils disent que plus de 500,000 Haïtiens sont confinés dans les bateyes, quand en réalité les 10,000 qui vivent dans ces communautés ont toute liberté de mouvement et peuvent retourner dans leur pays quand ils le désirent.

Les graves calomnies proliférées sur les conditions de travail, en les assimilant à de l’esclavage ou en comparant les bateyes à des camps de concentration, non seulement donnent une fausse information, sinon qu’ils diffament une nation.

Amnistie Internationale, un des promoteurs de ces évènements, a dû rappeler publiquement que jamais il avait admis qu’il existait de l’esclavage ou des camps de concentration en République Dominicaine.

Plusieurs images de ces documentaires, furent prises dans des bateyes abandonnés ou occupés par des immigrants illégaux, ce qui démontre la mauvaise foi ou l’ignorance des réalisateurs de ceux-ci. Quiconque visite ces communautés et réalise par soi-même la complexité de cette problématique, saura ce que nous voulons dire par ceci.

Cette campagne de haine, dont les avantages n’iront pas aux mains des Haïtiens indigents, pourrait avoir des effets pervers si nous n’agissons pas avec énergie et dénonçons une par une toutes ces faussetés. Nos deux peuples ont réussi à vivre ensemble de façon exemplaire, malgré les contextes géographiques, historiques et démographiques qui nous distinguent.

La République Dominicaine ne cesse pas de clamer dans tous les forums internationaux pour que la communauté internationale contribue d’une manière décisive au processus de reconstruction d’Haïti y à la consolidation de la paix et de la démocratie dans ce pays.

Dernièrement, notre Gouvernement a réussi un engagement de plus de 250 millions de dollars de financement international en faveur d’Haïti. Nous faisons un appel spécial à la France pour qu’elle soit à la tête des efforts de l’Union Européenne dans ce long processus.

Carlos Morales Troncoso, Chancelier de la République Dominicaine



Haïtí et la République Dominicaine relancent le Programme Environnemental Transfrontalier

Lery Laura Piña/Especial para Clave Digitalhttp://www.clavedigital.com.do/Portada/Articulo.asp?Id_Articulo=10189
JIMANÍ, Province Independencia.- Les ministres de l’Environnement d’Haïti et de la République Dominicaine, Jean Marie Claude Germain et Max Puig, présentèrent ce mercredi-ci la relance du Programme Environnemental Transfrontalier, dont le but est d’appliquer des politiques bilatérales pour protéger, valoriser et utiliser la bio diversité au bénéfice des peuples frontaliers.

Le programme qui sera développé dans les zones près des lacs Azuei et Enriquillo sera financé par la Communauté Européenne, par l’intermédiaire du Bureau de Fonds Européens pour le Développement. Même s’ils commencent avec deux millions cinq cent mille Euros, c’est-à-dire, 108.2 millions de pesos, les organisateurs souhaitent que cette quantité augmente au fur et à mesure que les autorités municipales, les Organisations Non Gouvernementales et la communauté s’intègrent au processus.

Les fonds seront divisés de la façon suivante: 1, 362, 400 Euros pour Haïti, ce qui équivaut à 58.9 millions de pesos; et 1,137,600 Euros pour la République Dominicaine, équivalant à 49.2 millions de pesos.Lors d’une entrevue sur les objectifs du projet, le secrétaire de l’Environnement dominicain, Max Puig, a dit que des actions étaient prévues pour améliorer la qualité de vie des habitants de la zone frontalière. Il donna comme exemples la construction de routes et l’assainissement de l’environnement. «Améliorer l’environnement suppose l’amélioration de la qualité de vie des personnes, il n’y a pas d’environnement si les gens vivent dans des conditions d’extrême pauvreté», a-t-il souligné.

Le Programme Environnemental Transfrontalier fait partie d’une entente de financement entre la communauté Européenne et le Forum des Pays ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique) des Caraïbes, signé à Bruxelles, Belgique, le 23 octobre 2006.

Son lancement inaugure les activités du mois de l’environnement, qui débute le 5 juin avec la commémoration de la Journée Mondiale de l’Environnement et se termine le 5 juillet.

Responsabilité conjointe

Lors du lancement du projet, réalisé dans le « Ayuntamiento Municipal de Jimaní», Max Puig exhorta la société à participer au problème de l’environnement et souligna que ce n’est pas la responsabilité exclusive du secrétariat qui en a la direction.
Il a dit que «l’environnement est un thème qui doit être traité par le Gouvernement et son ensemble à partir d’une perspective transversale. Même s’il y a un Secrétariat d’État de l’Environnement, tous les secrétariats de l’état, les universités et les organisations de la société civile doivent travailler pour l’environnement».

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III. Nouvelles internes

SUIVI DU LANCEMENT DU LIVRE MARRAINE

Par Ilionor Louis,

Montréal, le 11 juin 2007

Le Comité québécois pour la reconnaissance des droits des travailleurs haïtiens en République dominicaine (Comité québécois) ainsi que le Comité chrétien pour les droits humains en Amérique Latine (CDHAL) ont organisé, la semaine dernière, le lancement à Montréal du roman d’Hélène KOSCIELNIAK intitulé Marraine, publié aux éditions l’Interligne à Ottawa. Cette œuvre monumentale d’environ 550 pages relate l’histoire d’une femme québécoise qui décide de parrainer un enfant haïtien en République dominicaine, et qui décide, par l’intermédiaire du travail de son mari, d’aller sur place pour voir l’enfant et sa mère. Animée par un profond amour, elle fait rapidement face à la dure réalité des bateyes. L’auteure décrit, donc, les injustices sociales et économiques dont sont victimes les travailleurs haïtiens en République dominicaine, dans cette histoire colorée, vivante et humaine. Ainsi donc, le lecteur, tout en étant attiré par une histoire qui relève de la fiction, prend conscience de la situation en République dominicaine et en Haïti.

Cet événement a été l’occasion aussi pour M. Frantz Voltaire de présenter Mémoire de révolution d’esclaves à Saint-Domingue, un ouvrage édité par CIDIHCA et dirigé par M. Franklin Midy, professeur titulaire au département de sociologie à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Dans la foulée, M. Mauricio R. Alfaro a présenté aussi son livre intitulé «Crise démocratique en Amérique Latine, le cas du Salvador ». Cette activité a attiré autant la communauté québécoise que la communauté haïtienne. Des personnalités du monde universitaire québécois, des médias, des associations d’écrivains ainsi que des groupes de pression aux États-Unis y ont pris part. C’est un nouveau pas dans la bonne direction. À l’instar de certains cinéastes qui se sont rendus sur place en République dominicaine pour constater et parfois vivre la misère des travailleurs à la peau foncée dans les champs de canne et des chantiers de construction, Koscielniak a fait le voyage pour observer les mauvaises conditions de vie et d’existence d’une autre catégorie de cette population : les enfants. J’aime, chaque fois que j’ai l’opportunité d’aborder la problématique des enfants en situation difficile en République dominicaine, évoquer la définition de la traite des personnes. Il est dit que la « traite des personnes » désigne le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil de personnes, par la menace de recours ou le recours à la force ou à d’autres formes de contrainte, par enlèvement, fraude, tromperie, abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité, ou par l’offre ou l’acceptation de paiements ou d’avantages pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre aux fins d’exploitation. L’exploitation comprend, au minimum, l’exploitation de la prostitution d’autrui ou d’autres formes d’exploitation sexuelle, le travail ou les services forcés, l’esclavage ou les pratiques analogues à l’esclavage, la servitude ou le prélèvement d’organes ». Aux alinéas (c) et (d) de l’article, il est dit que « le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil d’un enfant aux fins d’exploitation sont considérés comme une « traite des personnes » même s’ils ne font appel à aucun des moyens énoncés à l’alinéa a) du présent article. Le terme « enfant », selon l’alinéa (d), désigne toute personne âgée de moins de 18 ans. C’est une définition formulée par le « Protocole additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants ».
Ce roman nous fait penser au moins à deux éléments. Premièrement les conditions de vie des enfants pauvres, notamment les petits haïtiens en République dominicaine. Cela rappelle tristement la traite des personnes, pour ne pas dire la traite négrière. Ce sont des enfants importés d’Haïti, pour la plupart, et que des pervers introduisent dans la servitude et/ou la prostitution. Ces enfants font l’expérience des adultes avant même d’avoir atteint leur âge minimal. On dénie à ceux qui sont sur la terre métisse, la nationalité dominicaine. Ils n’ont pas de certificat de naissance, et cela leur empêche de se rendre à l’école ou d’avoir un dossier médical dans un centre hospitalier. Ils devraient selon le vœu implicite des autorités dominicaines comme de petits animaux qui ne sauront ni lire, ni écrire et qui seront livrés à la merci de la nature pour leur soins de santé. Évidemment, il n’y a pas que les enfants des pauvres travailleurs haïtiens à ne pas pouvoir se rendre à l’école et/ ou à bénéficier de soins de santé précaires. Des Dominicains de souche qui croupissent dans la misère, il y en a en République dominicaine. Des enfants qui ne peuvent pas se rendre à l’école dans ce pays, il n’en manque pas. Mais ils ont au moins un certificat de naissance, ne naissent pas n’importe comment dans un taudis au milieu d’un champ de canne à sucre, ne meurent pas de n’importe quoi. Le cas des enfants issus de travailleurs haïtiens vivant dans une situation d’esclavage est particulier. La lettre adressée au président de la République dominicaine le 8 mars 2006 par Amnesty International rapporte que le corps d’une jeune haïtienne de 7 ans, Iliana Magolé Pierre - un enfant - a été découvert le 22 septembre 2005 dans une rizière d’Esperanza dans la région de Mao, province de Valverde. Elle a été violée et son corps a été découpé en morceaux. Auparavant, soit le 23 mai 2005, les sœurs Lilian et Ana Luz Pierre ont été battues à mort et poignardées à Puerto Plata. Le livre de Koscielniak nous permet de penser au moins à ces petits êtres humains violés, meurtris, maltraités et à qui l’État dominicain refuse, par-dessus tout, au nom d’un nationalisme instinctif, le droit à la dignité humaine.

Deuxièmement, il se dégage dans ce roman, la solidarité entre deux femmes de culture et de classe sociale différentes. C’est la dimension humaniste et féministe de l’ouvrage. Il ne s’agit pas d’un humanisme « humanitaire » au sens des rapports entre possédants charitables et défavorisés misérables, mais un humanisme qui nous renvoie à ce dicton créole « tout moun se moun » (tout être humain a droit à la dignité humaine ». Sur une des premières pages de ce roman, d’ailleurs est écrit ce proverbe qui en dit long sur la détermination des Haïtiens, au plan historique, de lutter non seulement pour abolir l’esclavage mais pour apporter à l’humanité entière ce message que « tout être humain a droit à la dignité humaine » en prônant sur le plan des idées, l’abolition de l’esclavage dans le monde entier et en aidant, dans la pratique, d’autres peuples à se libérer du joug de l’esclavage, de la ségrégation et de la colonisation. Ce roman interpelle la conscience de tous les combattants pour la liberté et le respect des droits humains à manifester leur solidarité avec les travailleurs haïtiens en République dominicaine, notamment contre la traite des enfants. Il invite aussi les féministes du monde entier à dire non à la traite des femmes dans ce pays. La lutte pour l’égalité de l’homme et de la femme, indépendamment des classes sociales et des niveaux de culture est d’abord une lutte pour le respect de la dignité humaine. Si on devient femme, on naît humain. Donc, indépendamment des frontières nationales et géographiques et des appartenances de classe, la souffrance d’une femme en tant que femme, la souffrance d’une mère en tant que mère est celle de toutes les femmes et celle de toutes les mères. C’est ce message implicite qui se dégage du roman d’Hélène Koscielniak et que nous devrions appliquer dans notre combat contre les injustices, la domination, l’exploitation, bref la traite des personnes quels que soient la couleur de leur peau, leur sexe, leurs origines ethniques et leur place dans le processus de production. C’est un pas dans la bonne direction pour le respect de la dignité humaine, car on ne devient pas être humain, on naît en tant que tel.



BIENVENUE À NOS 3 EMPLOYÉS-ÉTUDIANTS

Nous profitons de cette édition de La Machette pour souhaiter la bienvenue à nos 3 nouveaux employés. Il s’agit de trois étudiants qui seront en poste jusqu’à la fin du mois d’août. Nous espérons qu’ils permettront au Comité québécois de reprendre un peu de fraîcheur et de jeunesse. Ils sont :
* Aboubacar Camara : poste de commis comptable; il est étudiant au HEC en comptabilité;
* Blandine Sala : poste de soutien administratif; elle a terminé un programme de gestion internationale au HEC et entreprendra des études de droit à l’Université de Montréal en septembre prochain;
* Kamba Ndinga Oba : poste de travailleur des services communautaires et sociaux; elle est étudiante en administration des affaires à l’UQAM.


DÉPART À LA RETRAITE D'ANDRÉ LECLERC

André Leclerc, responsable des relations internationales de la FTQ et ami proche du Comité prend sa retraire après 40 ans de service au sein de la FTQ. Son amitié avec le Comité a permis notamment dans la réalisation du projet de formation syndicale de plusieurs travailleurs haïtiens de la République dominicaine. Aussi, on peut mentionner son implication dans le lancement du CD de musique et de la cassette « Sucre amer ».
Nous voulons d’abord le remercier pour tout son travail et lui souhaiter une excellente retraite.

SÉMINAIRE EN FORMATION EN DROITS HUMAINS (EQUITAS)

EQUITAS a organisé un séminaire de formation en droits humains à Montréal, du 10 au 29 juin. Notons la participation de M. Pedro Cuevas du CEDAIL (Centro dominicano de asesoria e investigaciones legales), ainsi que la présence d’un délégué du GARR, M. Joseph Wilkens Nelson. Nous voulons souligner leur participation, et leur souhaiter un bon séminaire.
Pour plus d’informations sur le séminaire et sur ÉQUITAS, veuillez consulter le lien suivant :
http://equitas.org/francais/programmes/pifdp.php

DEMANDE DE DONS ET DE BÉNÉVOLES

Nous lançons un appel à tous nos membres et sympathisants afin de recueillir vos dons de toutes sortes, matériels ou financiers. En tant qu’organisme à but non lucratif, nous comptons beaucoup sur votre générosité. Si vous préférez plutôt donner du temps, sachez que le Comité québécois est à la recherche de bénévoles pour des tâches en bureautique ou en soutien général. N’hésitez pas à faire circuler le mot dans votre entourage! Pour faire un don au Comité québécois ou pour obtenir plus d’informations, veuillez communiquer avec nous par téléphone au (514) 523-2434. Pour recevoir un reçu de charité, déductible d’impôt, veuillez SVP libeller votre chèque à l’ordre de Comité haïtien / Paroisse Sacré-Cœur.



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IV. Annonces communautaires:


APPUYEZ LA CAMPAGNE D’AMNISTIE INTERNATIONALE POUR LES DROITS DES TRAVAILLEURS HAÏTIENS EN RÉPUBLIQUE DOMINICAINE

Veuillez appuyer la nouvelle campagne d’Amnistie International sur les droits des travailleurs haïtiens en République dominicaine, et de leur descendance. Voici tous les renseignements relatifs à cette campagne :

La campagne :
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Cette année, la section internationale AI a lancé une campagne concernant les droits des haïtiens et de leurs descendants travaillant en République dominicaine :
Une petite vidéo résume la situation : http://emedia.amnesty.org/dominicanrep-200307-fra.ram
Des pages sont dédiées à la campagne :
http://web.amnesty.org/library/Index/FRAAMR270012007?open&of=FRA-DOM
http://web.amnesty.org/pages/dom-210307-feature-fra (avec la vidéo)
Un miroir a été fait sur le site canadien : http://www.amnistie.ca/content/view/10386/389

Les actions :
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1. Une pétition a été mise en ligne sur le site : http://www.amnistie.ca/petitions/haiti.Le sujet de cette pétition est centrée sur le droit des enfants d'origine haïtienne d'avoir une nationalité qui leur ouvrirait les portes des écoles et leur fermerait celles de l'esclavage. Un résumé de la situation est lisible ici: http://www.amnistie.ca/content/view/10438/2542. Il est aussi prévu un événement dont la taille dépendra bien sûr des ressources disponibles :
* une expo photos d'un photographe dominicain, Gianni Dal Mas, prêtant ses photos pour AI (ces photos sont visibles sur le site suivant : flickr.com/photos/giannidalmas/sets/72057594137067022/show)
* un autre photographe prête aussi ses photos Céline Anaya-Guatier (ces photos sont visibles sur le site suivant : http://www.esclavesauparadis.org/)
* il pourrait même y avoir des films "The price of sugar", "Il inferno del zucchero"La date de cet événement n'est pas encore fixée, sûrement en fin d'année.Des groupes AI à Ottawa et Toronto seraient aussi intéressés par cet événement.

24ème VOYAGE ANNUEL : FAITES L'EXPÉRIENCE DU TIERS MONDE 2007

Semaine du 2 au 7 juillet 2007
Passez une semaine dans les bateyes de la République dominicaine.L'hébergement et les repas sont offerts près des bateyes dans un collège résidentiel pour enseignants dirigé par des religieuses.Renseignements : suzanne.hope@sympatico.ca

KATASOHO, Imprimerie et design

Pour tous vos besoins d’impression, contactez Chadi Marouf, designer :,6300, ave. du Parc, suite 312, Montréal. Tél. (514) 788-1661, Cellulaire: (514) 961-5238, Courriel : chadi@katasoho.com. Site Internet : www.katasoho.com

IDÉE CADEAU

Vous cherchez un cadeau original pour moins de 50$!!! Près de chez vous à Montréal : Tapisseries et tableaux d'artistes haïtiens, bungas, sculptures de bois, robes, chemises 'pepe bayard', venus tout droit de l'île. Pour plus d'information, contacter Xaragua Internationale inc. au (514)-345-8216, laissez vos noms et coordonnées ou écrire à contact@xaraguainternationale.com.*Une partie des bénéfices est versée au profit du Comité québécois.



Prochaine édition de La Machette
La prochaine édition de La Machette sera publiée le vendredi 29 juin 2007.
Annonces, questions, commentaires, suggestions? N’hésitez pas à communiquer avec nous!
Pour appuyer l’action du Comité québécois, nous vous invitons à naviguer sur notre site Web et vous demandons d'encourager vos amis à en faire autant aux adresses suivantes : www.geocities.com/cqrd; www.multimania.com/cqrdthrd et http://lamachette.blogspot.com/

Équipe de La Machette
Édition : Pérard Joseph;
Éditorial : Gahston Saint-Fleur;
Coordination : Romain Angeles;
Rédaction : Romain Angeles;
Révision et correction : Romain Angeles, Pérard Joseph, Simone Hénault;
Recherche : René Viaud, Mélanie Lippé, Nourredine Salhi, Edwin Paraison, Romain Angeles
Collaboration : Tess Brais-Laflamme, Ilionor Louis, Radio Classique Inter.
Traduction : Simone Hénault.
Conception graphique : Antoine Dang-vu, Dru Oja Jay,Documentation site Internet : Maxime Dallaire, Dru Oja Jay,Blog officiel de La Machette : http://lamachette.blogspot.com/Archives des anciens numéros : www.geocities.com/cqrd



Pour des raisons d’allégement de texte, le masculin a été uniquement utilisé.

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